Une des raisons du succès surprise de NIN vient du mélange des sons et des influences.
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Genèse industrielle

Avec une bande de démonstration rudimentaire achevée, Reznor a contacté quelques maisons de disques soigneusement choisies, qui ont presque toutes manifestées au moins un minimum d'intérêt. Une en particulier, TVT, fut enthousiasmée et signa rapidement Nine Inch Nails sur son label. En raison du travail intensif de Trent, de son éthique et de sa passion pour sa musique, le travail était déjà bien entamé sur un grand nombre de chansons, chansons qui allaient composer le premier opus de Nine Inch Nails.

Les premières notes connues furent le mythique son industriel du générique de "industrial nation", qui attira suffisamment l' attention pour que Nine Inch Nails reçoive le soutien de Skinny Puppy, Jesus and Mary Chain et Peter Murphy. La richesse du matériel créé fit qu'en 1989 le premier album était prêt pour la sortie. Appuyé par une production maîtrisée par de grands noms comme Adrian Sherwoord, Flood et Keith Leblanc, l'album promettait d'être intéressant, même si à cette époque, la popularité de Reznor était faible.

Ce premier album, dénommé Pretty Hate Machine, était un disque brutal, d'approche difficile par son aggressivité. Il fut enregistré en un mois en Angleterre, avec John Fryer. Le premier titre, le futur single "Head Like a Hole", était peut-être le titre le plus accessible d'un album intransigeant et venimeux. Rempli de percussions arides, de voix lacérées et de guitares aussi rapides que stridentes, l'album s'enfonce morceau après morceau dans ce qu'un journaliste appela un "terrorisme techno". Un autre futur single, "down in it", fait plongé le funk dans une mixture de bruits, tandis que l'âme redresse la tête dans la quasi-ballade "sanctfied". La dance mélangée avec la techno se heurte à une myriade d'autres styles dans un kaléidoscope, un carambolage musical : un pur carnage auditif. Dans ses paroles, Reznor chante les relations brisées, l'insécurité, la solitude et beaucoup d'autres émotions froides et troublantes. En dépit de son inspiration dans la musique industrielle, Trent a de manière claire un sens aigu de l'accessibilité. En effet, une des raisons pour lesquelles il appréciait tant Ministry était que Al Jourgensen arrivait toujours à tisser une mélodie dans son maelström de bruit. Ce sens de l'accessibilité rendait plus vendable Pretty Hate Machine qui, bien qu'il fut loin d'être un album commercial, n'avait rien à voir avec quelques-uns des premiers travaux de musique industrielle [dont certains sont parfaitement inaudibles]. Malgré son côté abrupt, Pretty Hate Machine a presque atteint le top 100 du Billboard, et avec le succès de Nine Inch Nails il a dépassé le million d'exemplaires vendus. A sa sortie, il a reçu quelques critiques positives et a certainement engendré de la curiosité sur la tournée à venir.

Sur disque, le travail de Reznor était terrible : sur scène, c'était simplement effrayant. En tant que centre incontesté de Nine Inch Nails, Reznor a recruté un ensemble de musiciens de qualité qui ont participé à des shows frénétiques et souvent violents. Reznor était connu pour briser en morceaux ses guitares, pour bousculer les membres du groupe et pour se débattre dans ce qui semblait être une fureur contiue. Pour les non-initiées, c'était une vision effrayante. Reznor pense que les concerts sont presque des batailles entre le public et le groupe, et il cherche à provoquer ce public. S'il est passif, Reznor devient plus agressif et relance cette bataille.

Sur scène, Nine Inch Nails est très étrange à voir. Enduit de noir, Reznor porte des filets, des t-shirts sombres, des tenues de combat et plein d'autres vêtements noirs. Des coupes de cheveux bizarres, de l'eye-liner noir, du rouge à lèvre mélangé à de la poudre blanche : voilà les ingrédients qu'utilisaient les membres du groupes. L'ensemble donnait une vision pseudo-gothique, presque morbide.

Parmi les dates-clés dans cette période, il convient noter une performance légendaire et terrifiante à un important rassemblement musical à New York, et même une première partie pour les Guns N'Roses au gigantesque stade de Wembley, en Angleterre. La popularité de Reznor, au centre de tout ce chaos, prennait de l'ampleur. Bien que Reznor était réservé et souvent réticent à aller au fond de ses pensées en interview, les médias musicaux ont commencé à le considérer comme une figure irrésistible. La popularité de Reznor augmentait au même rythme que les ventes de Pretty Hate Machine.


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Dernière mise à jour : le 09/09/2003
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