Concert du 25 Novembre 1999
Ce matin-là, en me levant, j'avais du mal à croire que ce jour allait être LE jour, celui
où je verrais Nine Inch Nails en concert.
Mon premier contact avec le groupe date de 1995. J'avais vu NIN dans la vidéo de
Woodstock 1994, et je m'étais pris une claque phénoménale. Mais il était trop tard,
NIN était passé à Paris...
Les années étaient passées, et aucun album ne sortait :-( J'avais espéré beaucoup
de la tournée de David Bowie (le Outside Tour), qui était en fait un concert NIN/Bowie,
mais lorsque Bowie passa en Europe, NIN fut remplacé par Morrissey...
Puis tout s'était acceléré. Sortie du single en juillet 99, de l'album en septembre,...
Et nous étions la veille de mon anniversaire, ce 25 Novembre 1999, veille de mes 25 ans.
A 17 h j'avais quitté mon travail. Je travaillais à La Défense, et le changement de tenue
était obligatoire (le 3-pièces ne me semblait pas approprié) ! A 19h, j'étais au Zénith,
à essayer de trouver des membres de la communauté du ninternet francophone, en vain.
Je monte sur les gradins, en face de la scène, et je commence à discuter avec des gens
autour de moi.
A 20h00, Atari Teenage Riot s'empare de la scène, et ce fut presque
une heure de bruits. Tout le monde s'époumone, la chanteuse s'agite,
se déshabille, se caresse l'entre-jambes avec le manche du micro,
le tout dans un chaos sonore inaudible. Etant impossible d'entendre
quoi que soit, j'ai décroché au bout de 5 minutes. A la fin du
concert, tout le monde respire et attend... 30 minutes, avant
de voir quelques jets de fumées et d'entendre les premières notes
de Somewhat Damaged. Reznor joue seul les notes de guitares,
les membres arrivent un à un. Ils sont habillés sobrement, ils
remplissent la scène. Les lumières sont splendides, le son est
parfait, la voix de Trent est magnifique. Je n'en crois pas mes
yeux, mon coeur va lâcher, et arrive Terrible Lie, suivi
par un Sin d'anthologie. Le public est hystérique, et l'ambiance
est démente.
March
Of The Pigs et Piggy sonnent à la perfection, et
arrive The Frail. C'est impressionnant de voir un public
de "trasheux" en extase devant un morceau de piano. A peine
le temps de plâner qu'arrive The Wretched, un de mes
morceaux préférés de l'album, qui est phénoménal, avec des
nappes de synthés qui emplissent la salle. Reptile,
No, You Don't précèdent un Gave Up monstrueux
de violence, chuchotté, hurlé, joué parfaitement. |
|
Puis sont arrivés La Mer et The Great Below, qui
étaient extraordinaires : un rideau était déployé devant la scène,
et des séquences vidéos y étaient projetés. Derrière, les membres
étaient éclairés par en-dessous, et l'effet était magique. Les
derniers morceaux de la première partie furent fabuleux : The
Way Out Is Through, Wish, Into the Void, Down
In It et un Head Like A Hole qui frôla le sublime.
Après quelques minutes, vinrent les rappels : The Day the World Went Away, Starfuckers, Inc. (pogo
mémorable), et surtout Closer et Hurt qui enfoncèrent le clou.
Ebahi, les yeux pleins d'images, je suis sorti du concert comme drogué, puis j'ai rencontré Ninjaw, Emperor,
Herman et Memorabilia : premiers contacts visuels, après des mois d'échanges par e-mail, longues
discussions. Nous sommes abasourdis, mais franchement heureux.
Ce soir-là, j'ai vu le plus grand groupe de la planète, et je ne l'oublierais jamais !
|