Concert du 22 Juin 2005
Ce matin-là, j'étais pas mal crevé, mais très excité à l'idée de revoir NIN, en plus au Zénith, lieu de mon concert avec eux.
Départ de Lyon à 13h, arrivée à 15h sans souci, à l'hôtel Ibis de la Porte de la Villette à 15h45, jusqu'ici tout va bien.
Il faut chaud à Paris, alors je décide de me prendre une petite douche (ce qui s'avérait être plus tard une idée stupide).
Vers 16h30 je pars vers le Zénith, il fait chaud et en voyant la carcasse de métal de la salle, je me dis qu'ils ont intérêt
à mettre la climatisation à fond, car le toit a été chauffé à blanc depuis le matin... J'arrive à avoir Dahlia au téléphone,
on va essayer de se retrouver... Arrivé devant le Zénith, je suis étonné par le monde présent, sachant qu'il est à peine 17h.
Je croise Edouard (salut mon gars), de Clermont Ferrand, que j'avais déjà rencontré à Lyon lors de la pré-écoute de With Teeth.
Je n'arrive pas à trouver ni contacter Dahlia, sniff, mais heureusement je croise toute la troupe de NINFR, que je n'avais pas revu
depuis mon départ de Lyon (ca fait bien deux ans). Ca m'a fait extrêmement de les revoir tous, et de faire la rencontre de certains
"inconditionnels" que je n'avais jamais eu la chance de rencontrer (comme JBââl par exemple). J'en profite pour passer le bonjour
à tous (Ninjaw, MSD, TRM, Bruh, amdbl, le proctologue, Ben, Joanne, AFX, et j'en oublie hélas). On se met dans la file d'attente,
et je croise quelques visiteurs de mon site qui me passent le bonjour ou me félicitent pour mon travail. Merci à eux, ca m'a
fait extrêmement plaisir de mettre un visage sur des adresses e-mail.
A 18h30, les portes s'ouvrent, la chaleur dans le hall est très forte, je me prends deux bouteilles d'eau (à 3 € pièce...), et je donne
rendez-vous à Dahlia devant le bar. Les ninfr se sont dispersés, et à 19h15, je fais enfin la rencontre de la traductrice officielle
de ce site. C'est un immense plaisir de la rencontrer, elle me dit qu'à l'intérieur, c'est l'enfer. Elle décide de se passer la tête sous l'eau avant le démarrage du concert. Il est 19h30 et les Dresden
Dolls commencent le show. Il reste une place à côté de Dahlia et ses amis, en face de la scène dans les gradins, alors je la suis. La chaleur
est monstrueuse, au moins 40°, voire plus. On ruisselle tous de transpiration, pas mal de mecs sont torses nus. Les Dresden Dolls m'avaient
beaucoup plu en mars, et entre temps j'ai acheté leur album. Cette première partie sera réellement géniale : la voix d'Amanda, les postures
et gestuelles de Brian, le jeu de lumière, tout est excellent. Ils chanteront "Good Day", "Coin Operated Boy", "Half Jack" (avec une danseuse qui fera une chorégraphie
hallucinante de poupée désarticulée - voir photo),
extraites de leur album, et 3 reprises : "War Pigs" (de Black Sabbath, dédié à
"George Fucking Bush"), "No One knows" des Queens of The Stone Age (qui assurent la première partie de NIN aux USA. Ce titre a été
l'occasion pour le groupe de nous annoncer la fin de leur tournée avec NIN), et surtout "Le Port d'Amsterdam" de Brel, chantée en Français
(dans le reste de la tournée, ils reprenaient la version anglaise de Bowie), qui a été une méga-baffe. Une version extraordinaire, la
plus belle que j'ai entendue à ce jour. A 20h10, fin de la première partie.
20h30, j'ai déjà perdu un litre d'eau, et les premières note de Pinion sont suivies d'un cri hystérique de la foule. Wish démarre
très fort. Bon point, le son est très bon d'où je suis, le groupe a l'air plus énergique qu'en mars. On voit même Jeordie bouger un peu.
Par contre, petite déception pour les claviers : les verrins hydrauliques ont disparus, hélas. Mais pas le temps de souffler, voilà qu'arrive
Sin, un de mes morceaux phares. L'énergie dégagée est énorme, le groupe est un forme un pur bonheur. The line begins to blur
sera moins bonne que la version de Londres (c'est la seule chanson d'ailleurs), à cause d'un son de clavier trop faible, qui fait perdre
l'aspect lourd du morceau. Puis arrive le drame : les premières notes de Something I can never have commencent, le moment est
magique, Trent commence à chanter, s'arrête, reprend puis jette le micro. La musique s'arrête. Trent s'excuse (ce cera d'ailleurs l'un
des rares moments où il parle). On se dit que ce n'est pas grave, on va la refaire... Et ben non ! On peut s'assoir sur ce morceau, ce qui
est très triste.
Arrivent les premières notes de The Hand that feeds, un morceau efficace mais sans magie... Le public est très content, et oublie
l'avortement de SICNH... Dommage. S'enchaînent un quatuor terrifiant : Terrible Lie, Burn (dans sa nouvelle version déjà entendue
à Londres), Closer (interrompue par The Only Time) et Home (un peu faiblarde sur With Teeth, elle ne gagne rien
en concert). Sur Closer, Trent pète un plomb à cause d'une lampe qui s'est mise à clignoter, mais à part cela il est sympa. Même
s'il ne dit pas grand'chose entre chaque morceau, il balance des bouteilles d'eau aux premiers rangs. Les musiciens ont l'air aussi de
souffrir de la chaleur, à chaque geste on voit couler de longs filets de sueurs... Un de mes moments préférés du concert fut l'enchaînement
The Frail / The Wretched. Ces deux titres me font vibrer à chaque fois, et ce fut le cas...
Reptile, dont la version entendue à Londres m'avait littéralement achevé, fut jouée presque de la même manière. Ce fut terrible. Les morceaux
continuèrent à s'enchaîner sans pause : Love is not enough, No, you don't, Suck (excellent!). Dead souls m'avait
pas mal plu à Londres, mais là, je l'ai trouvé longue, répétitive et ennuyeuse... Ce morceau ne se prête vraiment pas aux concerts. Heureusement,
pour nous réveiller un peu le groupe a joué le fabuleux Gave Up.
Bon, j'aimais bien Piggy mais je reste déçu que Jeordie ne joue pas le morceau avec les doigts plutôt qu'avec un médiator...
The day the world went away ne m'avais jamais convaincue, mais là, je sais pas pourquoi, elle était vraiment bien. Je sentais
que le concert approchait de la fin avec l'arrivée de Hurt. Que dire de plus sur ce titre ? C'est de l'émotion pure, un vrai
moment de grâce, le goth géant derrière moi en pleurait de bonheur. Puis la fin du concert fut apocalyptique : tout d'abord You know what
you are ?, Starfuckers, Inc. et bien sûr Head like a hole. Le concert est fini. Je ressors trempé (mais pas le seul), passe
acheter les traditionnels souvenirs (à des prix délirants d'ailleurs), fume une clope avec Dahlia et son pote, me fait un petit McDo avec
NINFR et rentre doucement à l'hôtel.
Au final, un bon concert, énergique, plus professionnel qu'à Londres (surtout grâce au magnifique jeu de lumière), en partie gâché par une chaleur insupportable et accablante, mais
compensée par les rencontres du jour (big bisous Dahlia, NINFR, et tous ceux que j'oublie). Merci à vous.
Laurent
Ninjaw a consacré un site entier à ce concert, à l'adresse
http://ninfrance.free.fr/images/paris2005/index.html
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